1. Parlez-moi de vous (ou encore présentez-vous)
Cette question est généralement posée dès le début de l’entrevue. Elle permet au recruteur de rapidement lire votre personnalité, de se faire une idée de qui vous êtes et de savoir si vous correspondez au profil recherché. Elle donne en outre un ton à l’entrevue et vous permet de vous vendre dans une durée maximale de 4 minutes. Vous gagnerez à être synthétique, cohérent, précis, pertinent et structuré dans l’énumération de vos expériences, réalisations et compétences. Il ne s’agit pas ici de reprendre les informations de votre CV, ni d’exposer des détails personnels, mais d’expliquer de manière concise ce que vos réalisations passées vous ont apporté et comment vous pourriez utiliser ces acquis pour résoudre les problèmes actuels du poste. Tout ce que vous direz devra absolument être en lien avec le poste et vous positionner comme le candidat idéal.2. Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce poste ?
A travers cette question, le recruteur souhaite évaluer votre niveau de motivation et d’enthousiasme pour le poste. Vous devez démontrer comment ce poste cadre avec votre personnalité et faire montre de votre passion pour ce type de postes. C’est également l’occasion pour vous de montrer que vous êtes fait(e) pour ledit poste en ressortant quelques éléments de la description des tâches qui vous correspondent. Exemple: si le poste requiert que le candidat ait les compétences suivantes :
– Bonne capacité en communication écrite et orale
– Créativité et innovation
– Excellentes habiletés relationnelles
– Etc.
Dites comment vous avez toujours été passionné(e) par la communication tant à l’écrit qu’à l’oral, comment vous avez toujours aimé apporter de nouvelles idées innovantes dans des projets professionnels divers et que vous êtes une personne extravertie de nature et tournée vers les gens. Vous adorez collaborer, interagir et tisser des relations durables et efficaces avec les partenaires d’affaires de l’entreprise. N’oubliez pas d’illustrer vos propos par des exemples. On veut sentir que vous allez aimer ce travail et que vous avez tout de même de l’expérience dans cette sphère spécifique.
3. Que savez-vous de notre compagnie ?
On voudrait ici évaluer votre intérêt réel pour l’entreprise, ses produits, ses services, sa mission, ses valeurs, sa culture, etc. Il s’agit aussi de savoir si vous avez fait vos devoirs, à savoir des recherches sur l’organisation. Décrivez brièvement ce que vous avez appris sur l’entreprise et montrer que vous la connaissez en parlant par exemple de leurs projets en cours, leur stratégie, leurs clients, leurs compétiteurs, etc. Démontrez comment vous vous sentez connecté(e) aux valeurs que prône l’organisation et que vous avez hâte de contribuer de manière significative aux objectifs de croissance et d’expansion (par exemple) de l’organisation.
4. Où vous voyez-vous dans 5 ans ?
Il faudra faire attention à la façon dont vous répondrez à cette question, car elle contient un petit piège. Vous devez paraitre à la fois ambitieux (mais pas trop), mais aussi réaliste et humble. Un candidat trop ambitieux qui veut vite gravir les échelons peut faire peur. Vous devez absolument éviter de donner l’impression au recruteur que vous quitterez l’entreprise au bout de 8 mois. Les exemples de réponses suivantes peuvent donner une bonne impression de vous :
– Je souhaite me développer davantage dans ce poste, grandir et contribuer à la performance de l’organisation (réponse adéquate pour des postes d’entrée ou de niveau moyen)
– Je souhaite dans un premier temps capitaliser sur mes acquis et ensuite voir s’il est possible d’évoluer verticalement ou de manière transverse dans l’entreprise
Cela ne veut cependant pas dire que vous devez cacher votre désir de devenir Manager ou Directeur dans 5 ans. Après tout, 5 ans c’est long ! Ne pas du tout démontrer d’ambition peut aussi jouer contre vous. Encore une fois, soyez réaliste et travaillez à avoir une compréhension claire des perspectives d’évolution de ce poste au sein de cette entreprise et comment est structuré le département dans lequel vous allez travailler.
5. Pourquoi voulez-vous quitter votre emploi actuel ?
Le but dans cette question est non seulement de savoir si votre décision a été bien réfléchie, mais aussi d’évaluer votre honnêteté. Vous gagnerez à être honnête et à éviter de parler en mal de votre ancien employeur ou Manager dans le cas où vous vous serez mal séparé. Mentir serait une grosse erreur de votre part, car n’oubliez pas que le recruteur pourrait faire des vérifications plus tard. Quelle que soit la manière dont vous avez quitté votre ancien employeur, vous devez absolument rester professionnel(le). Gardez en tête que le monde est petit et que les entreprises sont parfois connectées entre elles. Evitez de donner l’impression d’être une personne difficile et finissez toujours sur une note positive en disant par exemple ce que vous avez appris. Ci-dessous quelques raisons qui pourraient expliquer votre souhait de bouger :
– **Les perspectives d’évolution** : il est bien normal que vous vouliez progresser dans votre carrière et obtenir de nouvelles responsabilités
– **La taille de l’entreprise** : vous travaillez dans une PME et vous voulez intégrer une entreprise plus globale
– **Le domaine de compétence** : par exemple vous êtes comptable et vous cherchez un poste d’analyste financier
– **Les relations difficiles** : vous souhaitez fuir un supérieur ou des collègues avec lesquels la collaboration est devenue difficile. Attention ! Evitez d’être négatif ou pire de parler en mal de l’entreprise que vous voulez quitter
– **Besoin de développement** : vous avez envie de vous développer davantage et de vivre de nouveaux défis, ce qui est tout à fait normal
– **Besoin de changement** : ça fait plusieurs années que vous travaillez dans votre entreprise actuelle et vous souhaitez expérimenter de nouvelles choses, et surtout mettre votre talent/potentiel au service d’une autre industrie (par exemple)
6. Pourquoi devrions-nous vous recruter plutôt qu’un autre candidat ?
C’est à ce niveau que vous devez faire valoir votre unicité en mettant en avant les compétences que vous possédez et qui sont en lien avec celles exigées dans la fiche de poste. La meilleure façon de répondre à cette question est de reprendre la description de poste et de comparer les exigences de celle-ci à vos expériences antérieures réussies, ainsi qu’aux compétences qui vous distinguent. Au-delà de faire ce travail de ‘’matching’’, vous devez à tout prix faire montre de ce qui vous différencie des autres candidats. C’est ce petit plus qui vous fera sortir du lot.
7. Quels sont vos axes d’amélioration (ou encore vos faiblesses)?
Le recruteur veut surtout tester votre capacité à vous remettre en question, à vous améliorer et à prendre du recul surtout sur certains de vos aspects comportementaux. Evitez d’être trop honnête à ce niveau. Soyez stratégique et jouez le jeu avec professionnalisme et prudence. On n’a absolument plus envie d’entendre les phrases telles : ‘’Je suis perfectionniste’’, ‘’Je suis un bourreau du travail’’, etc. Dites ce que vous avez appris de vos erreurs passées et parlez des actions ou démarches que vous avez entreprises pour vous améliorer. Les faiblesses ci-dessous sont absolument à bannir de vos propos :
– J’ai un gros manque de confiance
– J’ai les nerfs à fleur de peau
– Je n’aime pas qu’on me dicte ce que j’ai à faire
– Je ne supporte pas la critique
– Je prends trop les choses à cœur
– Etc.
Vous gagnerez aussi à parler des aspects techniques liés au travail en expliquant comment vous êtes parvenu(e) à vous corriger. Dans tous les cas, évitez de trop parler ou de ressortir des faiblesses qui sont totalement à l’opposé des compétences du poste.
8. Parlez-nous de vos points forts ?
On ne vous demande pas dans cette question de vous lancer dans une sorte d’auto-appréciation, ou de vous jeter des fleurs. Vous pouvez y répondre en mettant par exemple en avant les qualités pour lesquelles vos collègues vous congratulent le plus souvent (sans trop en faire). Vous pouvez également parler de certaines compétences clés qui sont pertinentes pour le poste. De manière générale, les forces/compétences suivantes sont dans la plupart des cas appréciées des employeurs :
– Adaptabilité
– Bilinguisme
– Communication
– Collaboration
– Respect des délais
– Esprit d’équipe
– Bon relationnel
– Leadership
– Autonomie
– Souci du detail
Gardez toujours en mémoire que vous devez illustrer vos propos par des exemples concrets en tout temps.
9. Quelles sont vos prétentions salariales ?
Cette question reste très épineuse en entretien d’embauche, car elle peut facilement vous coûter votre poste. Vous devez vous positionner en professionnel en démontrant au recruteur ce que vous valez sur le marché du travail, mais aussi ce que vous valez en tant que ressource. Vous gagnerez à être factuel(le), confiant(e) et convaincant(e). Les salaires varient en général en fonction de la taille de l’organisation, des budgets internes, du niveau de complexité du poste, de l’industrie, de la région, etc. Vous devez connaître votre valeur et savoir la communiquer de manière structurée. Quelle que soit votre stratégie, ne vous éloignez surtout pas de ce qui se paie sur le marché. Vos expériences et réalisations passées, vos compétences, et vos qualifications sont vos armes principales.Si on vous débauche, vous êtes en position de force et avez une plus grande marge de manœuvre de négociation. Mais si vous avez postulé, vous devez vous baser sur ce que vous gagnez actuellement tout en restant réaliste. Selon les cas, vous pourrez mentionner le montant de votre part variable et les avantages sociaux, tels : Assurances maladies, vacances, revenus de retraire, télétravail, horaires de travail flexible, etc. Toutes les entreprises n’offrent pas les mêmes avantages sociaux. Il vous revient donc de vous renseigner sur le page carrière de l’entreprise afin d’avoir une idée des avantages qu’ils offrent. Dans tous les cas, vous augmenterez vos chances en donnant une fourchette de salaire, au lieu d’un montant fixe.
10. Avez-vous des questions ?
Ne dites surtout pas non. Cela donnerait l’impression que vous avez hâte de quitter les lieux. Cette question est généralement votre dernière chance de reconfirmer votre intérêt pour le poste et votre motivation à rejoindre l’entreprise. Un ‘’non’’ pourrait démontrer votre désintérêt pour la suite. Il serait risqué à ce niveau de poser des questions relatives au salaire, aux avantages sociaux, aux congés offerts avant qu’une proposition d’embauche concrète n’ait été faite. On pourrait croire que seuls ces éléments vous intéressent. Voici quelques exemples de questions que vous pourriez poser :
– Quand pourrais-je avoir un feedback si jamais je suis retenu(e) ou pas pour le poste ?
– Comment décririez-vous l’employé idéal chez XYZ ?
– Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ici ?
– Que pourriez-vous me dire à propos de ce rôle qui ne figure pas dans la description du poste ?
– Qu’est-ce qui selon vous pourraient être considérés comme les plus gros défis de ce poste ?
Je vous dirais de ne pas aller au-delà de 3 questions. Je conseille en général aux personnes que j’accompagne de poser 2 questions pertinentes. C’est suffisant !